Pourquoi le citoyen wallon doit dire ‘ NON ‘ aux parcs éoliens ?

Le citoyen allemand se plaint que la subvention (la taxe) en faveur du renouvelable, répercutée sur le consommateur fasse augmenter continuellement la facture des ménages.

Aujourd’hui c’est plus de 15 % des ménages allemands qui ont des difficultés pour payer leurs factures d’électricité et beaucoup d’entre eux sont privés d’électricité en raison de factures impayées.

A coté de cela L’Allemagne exporte ses surplus d’électricité  qui ont quadruplé en 2012 (23,8  TWh) à des prix ridiculement bas et est souvent   amenée à faire cadeau du courant  excédentaire aux pays voisins.

C’est que la forte progression du courant éolien et photovoltaïque perturbe souvent le système.

  L’Allemagne  base son mix énergétique pour une part  sur le charbon et  la lignite très bon marché, et pour l’autre part sur  les énergies  chères de source renouvelable  mais intermittente comme l’éolien et  le photovoltaïque. Ce système qui au demeurant est très producteur de gaz à effet de serre et donc très néfaste dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique,   n’a pas de flexibilité car l’électricité ne se stocke pas . Dès que l’énergie est produite elle doit être consommée.

Si on y prend pas garde les Wallons pourraient souffrir des mêmes dérives.

Le régulateur wallon chiffre à 3,5 milliards d’euros le coût du soutien au renouvelable d’ici 2020 suite essentiellement à la bulle spéculative liée au photovoltaïque. La facture des ménages wallons va donc augmenter et augmentera bien plus vite que la facture des ménages flamands et bruxellois et le pourcentage de ménage wallon en difficulté ne fera qu’augmenter.

Le coût du soutien aux parc éoliens existant  (260 mâts) en Wallonie se chiffre déjà à 600 millions d’euros. Et ce chiffre ne prend pas en compte les prochains développements inscrits dans le récent cadre de référence  wallon sur l’éolien qui prévoit l’implantation de 750 éoliennes en Wallonie à l’horizon 2020, ni d’ailleurs du surcoût exorbitant de l’éolien offshore qui coûtera 800 millions d’euros par an à partir de 2017 et qui  fera encore grimper la facture d’électricité des ménages belges.

La politique énergétique wallonne a pour but de créer de nouvelles  recettes pour le budget wallon, en transformant un système basé sur le nucléaire et les combustibles fossiles vers une production d’énergie verte en faisant payer la taxe par les consommateurs wallons pour financer son développement .

Cette politique favorise le recours à l’endettement, entraîne une mauvaise allocation du capital, des investissements improductifs et un  risque de bulles spéculatives.

Le citoyen wallon n’a aucun intérêt à subir aujourd’hui  les désagréments de parcs éoliens:  perte de son pouvoir d’achat et  perte de  compétitivité de l’ économie wallonne,  nuisances visuelles et sonores, destruction de valeur des habitations de riverains et l’impossibilité de tenir nos engagements dans Kyoto.

La seule politique qui fait sens aujourd’hui consiste à encourager la diminution de  la consommation d’énergie et à orienter la Recherche & Développement sur l’efficacité énergétique et le stockage de l’énergie, condition essentielle pour que les énergies renouvelables soient  un jour compétitives et rentables et permettent ainsi une  vraie décarbonisation de la production électrique .

Il est grand temps que le citoyen wallon  s’oppose à la dilapidation de son pouvoir d’achat  au profit de ses voisins .